Live electronic
Dans ses configurations minimalistes, Ampe aime frôler les limites audibles du son et rudoyer les enceintes, de la fréquence aigüe la plus infime à l’infrabasse la plus grondante. Il conçoit le son comme un médium façonné en temps réel, sur la base d’improvisations à partir de sources analogiques (oscillateurs, filtres, boîte à rythmes). En jouant avec l’imbrication de volumes, de perspectives et de dynamiques, il génère des matières brutes et acérées qu’il sectionne, affine et agence sous forme de compositions qui doivent autant à la musique concrète qu’à l’improvisation bruitiste ou à la techno la plus edgy. On peut y discerner l’influence d’artistes tels que Mika Vainio, Kevin Drumm ou Beatriz Ferreyra.
En live, il est toujours attentif à l’acoustique du lieu et s’engage physiquement dans la matière-son, de manière instinctive et radicale, selon son humeur du moment. Son corps lui sert de diapason dans l’élaboration de masses sonores et de modulations granuleuses qui se déploient, se croisent, se mélangent et se décomposent. Il en résulte de tonitruantes salves de bruit abstrait et de saturations rythmiques. Ampe pourrait reprendre à son compte l’expression de Laurie Spiegel selon laquelle la musique électronique aurait la capacité de « pulvériser les structures du pouvoir ».
Son travail évolue à travers différents médiums auprès d’artistes, musiciens, chorégraphes, et vidéastes, tels le collectif COAX, le collectif Supernova, Christian Rizzo, Mélanie Perrier, Fernando Vilchez, Elsa Brès, Boris Achour, Gwenola Wagon, Stéphane Degoutin ou Anastasia Ax.
Méryll Ampe – électronique
Précédé du concert de Malqa à 19h30